Une critique du "livre de Quéant"
par M.Moreaux
Ce qui m'amène à vous parler de " l'histoire de Quéant
par Eugène Rouge ". M.Rouge, beau-frère de M.Loth, propriétaire
de la raffinerie était un Alsacien venu à Quéant après
la guerre de 1870. M.Loth est devenu député, ce qui a partagé
le village en deux : les Républicains, (Loth et Rouge) et les tenants
de la marquise (en son château). Eugène Rouge était célibataire,
très aisé, érudit certainement. Il a écrit ce livre
quelques années seulement après son arrivée.
Ce livre, je l'ai lu et relu, sans pouvoir y trouver grand chose sur le village.
Il n'y a dans ce bouquin ni rejet, ni ajout au bas des pages
comme il
n'y a aucune référence quant aux textes présentés
(sauf pour la pierre tombale de Maroie Ponce de Bieaumetz , prise en son entier
dans l'épigraphie du Pas-de-Calais, sous la signature de l'abbé
Van Drussel (grand érudit arrageois du milieu du 19ème siècle).
Des erreurs doivent être nombreuses, à commencer par faire naître
Baldéric à Quéant.
Les temps des deux guerres sont évoqués. S'il y avait un petit
élément de possibles recherches et de contrôle, je crois
qu'il serait possible de publier ces passages, (du reste, Quéant est
souvent cité par le journal de guerre d'Arras) le village ayant été
le centre local d'appui de la ligne Hindenburg, il n'a pas été
attaqué de face, mais contourné ; on parle de 150000 prisonniers
pendant l'attaque de 1918
.
Pour être cru d'un historien, il faut des références : les
historiens à qui j'ai prêté ce livre me l'ont rendu avec
un sourire aimable, sans plus
En résumé, Eugène Rouge a mis dans son livre tout ce qu'il
savait, d'une façon désordonnée et sans références,
ce qui est le plus important ! A cause de cela, je n'ai jamais souhaité
la réimpression de ce livre
Hénin-sur-Cojeul, le 7 novembre 2001
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