Situation

Si l'on quitte à Marquion la route d'Arras à Cambrai pour se diriger vers Bapaume par Baralle, où se trouvait jadis un monastère fondé par Clovis en l'honneur de Saint Georges, on arrive à Quéant , village de mille habitants environ,situé dans un pli de terrain et le long d'un ruisseau aujourd'hui toujours à sec qui, autrefois cours d'eau plus important, est désigné au XVIII° siècle, sur les cartes dressées par Cassini sous le nom d'Hirondelle.

L'Hirondelle prenait sa source vers Noreuil,recevait un ruisseau venant des fonds de Pronville et un autre venant de Moeuvres, et se réunissait , à Inchy-en-Artois, à l'Agache, qui se jette dans la Sensée à Palluel. Sur ces mêmes cartes on voit à Quéant l'indication d'une église, d'un château, d'un moulin et d'un grand bois, le bois Gilles, situé entre Quéant, Noreuil et Lagnicourt.

Des collines environnent de toutes parts Quéant dont on n'aperçoit au loin que le vieux clocher entouré de verdure, et le village apparait gisant, comme son nom l'indique, dérivation probable du verbe latin "cadere" qui est devenu en patois cambraisien "kère", d'où on a tiré Kéant et Quéant. Dans une bulle de 1157 du pape Innocent II, Quéant est dénommé Chaum et dans un titre de 1224 du seigneur de Martinsart, Kyon.

Les monuments qui existent encore à Quéant et les documents qui nous sont parvenus sur le passé de ce village, nous ont paru d'un intérêt suffisant pour faire l'objet d'une étude, car son territoire qui a successivement appartenu au Cambraisis et à l'Artois, a fait partie du domaine de notables familles et d'une puissante abbaye.


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